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Elle était précédemment désignée Union internationale pour la protection de la nature.

 

La mission de l'UICN est d'influencer, d'encourager et d'assister les sociétés du monde entier, dans la conservation de l'intégrité et de la diversité de la nature, ainsi que de s'assurer que l'utilisation des ressources naturelles est faite de façon équitable et durable. Elle a été fondée le 5 octobre 1948 à la suite d'une conférence internationale tenue à Fontainebleau ; son nom était à l'origine International Union for the Protection of Nature (IUPN), elle a été rebaptisée sous son nom actuel en 1956.

Son siège est situé à Gland en Suisse. Elle réunit plusieurs États et agences gouvernementales, plus de 1 000 ONG et plus de 11 000 experts et de scientifiques de plus de 160 pays. Elle emploie plus d'un millier de personnes dans le monde travaillant sur plusieurs centaines de projets. Elle a aidé plus de 75 pays à préparer et appliquer des stratégies en matière de conservation et de diversité biologique.
L'UICN est également l'organisme consultatif référent auprès du Comité du patrimoine mondial pour l'étude de l'inscription des sites naturels à la liste du patrimoine mondial, ainsi que l'évaluation de l'état de conservation de ces sites.
Depuis 1992, le Comité français de l'UICN (ou UICN France) regroupe les organismes et les experts de l'UICN en France.

Le travail de l'UICN est motivé par deux caractéristiques de la vie moderne : d’une part, la production mondiale et les modes de consommation détruisent le système qui nous maintient en vie – la nature – à un rythme dangereusement élevé et qui ne faiblit pas.
D’autre part, les populations, les communautés, les gouvernements et les acteurs du secteur privé sous-utilisent le pouvoir potentiel de la nature et les solutions qu’elle peut apporter pour relever les défis mondiaux du changement climatique, de la sécurité alimentaire ou du développement économique et social. Ce que l’UICN appelle des solutions basées sur la nature.

Le Programme tire parti de la place particulière qu’occupe l’UICN en tant qu’autorité mondiale en matière de conservation de la biodiversité, de solutions basées sur la nature et en conséquence, de gouvernance de l’environnement. Il comprend trois Domaines :
- Valoriser et conserver la nature, pour renforcer les travaux fondamentaux de l’UICN sur la conservation de la biodiversité, en soulignant à la fois les valeurs tangibles et intangibles de la nature.
- Gouvernance efficace et équitable de l’utilisation de la nature, pour consolider les travaux de l’UICN concernant « les relations entre l’homme et la nature », les droits et les responsabilités et l’économie politique de la nature.
- Des solutions basées sur la nature pour relever les défis mondiaux du climat, de l’alimentation et du développement, pour élargir les travaux de l’UICN sur la contribution de la nature à la résolution des problèmes de développement durable, notamment du point de vue du changement climatique, de la sécurité alimentaire et du développement économique et social.

Afin d'harmoniser l'effort de conservation de la nature entre les différents pays à travers le monde, l'UICN s'est dotée en 1994 d'un référentiel permettant de catégoriser les divers types d'aires protégées en fonction du degré de protection du patrimoine naturel et culturel qu'elles renferment. L'UICN définit des aires protégées comme étant des zones terrestres ou marines spécifiquement dédiées à la protection et à la conservation de la diversité biologique, ainsi qu'aux ressources naturelles et culturelles associées. Ces zones et ressources remarquables doivent être gérées par des moyens efficaces, de nature juridique ou autre (contractuelle, pédagogique, financière, etc.). La Commission des parcs nationaux et des aires protégées (CPNAP) de l'UICN définit ainsi 6 catégories d'aires protégées (la catégorie I comporte deux sous-catégories). Cette classification permet entre autres de comparer les efforts de protection et de conservation de la nature entre différents pays.

L'UICN publie sur son site web une liste rouge, mise à jour périodiquement, destinée à répertorier les espèces animales ou végétales en danger dans le monde. Lorsque les données concernant une espèce sont en quantité suffisantes, celle-ci fait l’objet d’une évaluation et d’un suivi sur plusieurs années. http://www.iucnredlist.org/

C’est, semble-t-il, en mars 1980 que sont utilisés, pour la première fois, officiellement, les mots « développement durable » ou plutôt « sustainable development », lorsque l’Union internationale de conservation de la nature lance sa « World conservation strategy: Living resources conservation for sustainable development » (Stratégie mondiale de la conservation : la conservation des ressources vivantes au service du développement durable).

Les premiers mots de l’avant-propos de cette stratégie sont : « L’humanité, dans sa volonté de réaliser son développement économique et dans sa quête des richesses naturelles, doit accepter la réalité de la limitation des ressources et de la capacité de charge des écosystèmes, et tenir compte des besoins des générations futures. Tel est le message de la conservation. »

Cette stratégie est fondée sur trois axes principaux :
- Le maintien des processus écologiques essentiels et des systèmes entretenant la vie (régénération et protection des sols, recyclage des nutriments, épuration naturelle des eaux).
- La préservation de la diversité génétique dont dépendent le fonctionnement de la plupart de ces processus et systèmes, les programmes de sélection nécessaires à la protection et l’amélioration des plantes cultivées, des animaux domestiques et des micro-organismes, ainsi qu’au progrès scientifique et technique et à l’avenir des nombreuses industries utilisant les ressources vivantes.
- L’utilisation durable des espèces et des écosystèmes (notamment la faune, dont les poissons, les forêts et les pâturages) dont sont tributaires des millions de communautés rurales aussi bien que de grandes industries.

En 2012, l'UICN envisage (avant 2025) une « Liste rouge » des écosystèmes vulnérables, menacés ou en danger critique dans le monde. C'est une initiative testée et portée par un biologiste vénézuélien, Jon Paul Rodríguez, qui a travaillé sur l'importance des données locales et les critères régionaux des listes rouges (2001). Il a, par la suite, réalisé un classement pour les écosystèmes terrestres du Venezuela et a en 2011 publié une liste argumentée de critères d'évaluation environnementale de la santé des écosystèmes et de hiérarchisation des menaces pour les écosystèmes.

Visitez le site officiel, une mine d'informations utiles : http://www.iucn.org/fr/

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